Jour 18: Abolition de l’adoption

« Allah n’a pas placé à l’homme deux cœurs dans sa poitrine. Il n’a point assimilé à vos mères vos épouses [à qui vous dites en les répudiant]: «Tu es [aussi illicite] pour moi que le dos de ma mère». Il n’a point fait de vos enfants adoptifs vos propres enfants. Ce sont des propos [qui sortent] de votre bouche. Mais Allah dit la vérité et c’est Lui qui met [l’homme] dans la bonne direction. Appelez-les du nom de leurs pères: c’est plus équitable devant Allah. Mais si vous ne connaissez pas leurs pères, alors considérez-les comme vos frères en religion ou vos alliés. Nul blâme sur vous pour ce que vous faites par erreur, mais (vous serez blâmés pour) ce que vos cœurs font délibérément. Allah, cependant, est Pardonneur et Miséricordieux.  » (Coran 33:4,5)

« مَّا جَعَلَ اللَّهُ لِرَجُلٍ مِّن قَلْبَيْنِ فِي جَوْفِهِ وَمَا جَعَلَ أَزْوَاجَكُمُ الَّلائِي تُظَاهِرُونَ مِنْهُنَّ أُمَّهَاتِكُمْ وَمَا جَعَلَ أَدْعِيَاءَكُمْ أَبْنَاءَكُمْ ذَلِكُمْ قَوْلُكُم بِأَفْوَاهِكُمْ وَاللَّهُ يَقُولُ الْحَقَّ وَهُوَ يَهْدِي السَّبِيلَ. ادْعُوهُمْ لِآبَائِهِمْ هُوَ أَقْسَطُ عِندَ اللَّهِ فَإِن لَّمْ تَعْلَمُوا آبَاءَهُمْ فَإِخْوَانُكُمْ فِي الدِّينِ وَمَوَالِيكُمْ وَلَيْسَ عَلَيْكُمْ جُنَاحٌ فِيمَا أَخْطَأْتُم بِهِ وَلَكِن مَّا تَعَمَّدَتْ قُلُوبُكُمْ وَكَانَ اللَّهُ غَفُورًا رَّحِيمًا » (سورة الأحزاب الايات 4 و 5)

La plupart des musulmans savent que l’adoption est interdite par leur religion, mais peu d’entre eux en connaissent la raison. Celle-ci leur est souvent cachée parce qu’elle risque de polluer l’image de l’Islam à leurs yeux. On se contente alors de leur dire que c’est pour éviter qu’une sœur et un frère s’accouplent en ignorant leur lien de parenté. Cependant, cet argument est trop léger. D’abord parce que les chances que cela arrive sont très faibles vu le nombre monumental d’êtres humains sur Terre. Ensuite, parce qu’en général, ce sont les enfants dont les parents sont inconnus qui sont adoptés, et donc, qu’il y ait adoption ou pas, le risque est le même. Et finalement, parce que les circonstances qui ont accompagné la mise en place de cette loi nous laissent déduire que la vraie raison est toute autre.

Quelle est donc cette raison qui a fait qu’une pratique aussi noble soit fermement prohibée?

Tout d’abord, il convient de rappeler que l’adoption, telle qu’elle était pratiquée en Arabie avant son abolition par l’Islam, stipulait que l’enfant adopté ait les mêmes droits et devoirs que l’enfant biologique. Cela incluait le droit au nom de famille, à l’héritage, à la tutelle de ses parents adoptifs, etc. Et ce qui nous intéresse particulièrement, dans le cadre de cet article, est que l’enfant adopté se devait également de se soumettre aux normes sociales qui concernaient les contraintes du mariage (entre autres, un homme n’avait pas le droit de se marier avec la femme de son fils (adoptif), même après le divorce de ce dernier, parce qu’une relation sexuelle entre un homme et sa (belle) fille était considérée comme incestueuse).

L’adoption a été interdite dans la sourate 33  « Les Coalisés » qui est médinoise (càd qu’elle a eu lieu après l’exile de Mohamed en Médine) et dont l’ordre chronologique est de 90. Cela signifie que cette loi n’a pas été légiférée immédiatement après que les fondateurs de l’Islam se soient emparés du pouvoir, et que, à priori, ses motifs n’émanaient pas d’un principe ou d’une conviction telle que celle évoquée ci-haut, sinon pourquoi attendre tout ce temps-là pour le faire ?

En fait, comme on pourrait s’y attendre en ayant un minimum de connaissance de l’histoire de l’Islam et surtout un minimum d’objectivité dans notre jugement, cette loi n’était là que pour arranger les fondateurs de cette religion et pour régler leurs problèmes personnels, et bien entendu qui dit fondateurs de l’islam, dit en premier lieu le prophète Mohamed. En effet, le but de l’abolition de l’adoption était tout bonnement de permettre à ce dernier de se marier légalement avec Zayneb Bent Jahch, qui n’était autre que la femme de Zayd, son fils adoptif.

Les musulmans ne peuvent pas démentir l’histoire qui a accompagné cette législation, d’une part parce que le coran y fait référence, et d’autre part, parce que plusieurs historiens islamiques (à l’instar de Tabari et de Ibnou Kathir) étaient unanimes dessus.

Selon cette histoire,  le prophète se rendit un jour chez son fils adoptif Zayd sans savoir que ce dernier n’était pas à la maison. C’est Zayneb qui y était, et (détail important) dans une tenue sexy qui séduisit Mohamed, au point que ce dernier  murmura en la voyant: « Que Dieu félicite cette meilleure créature ».

Lorsque Zaynab raconta cela plus tard à son mari, celui-ci, sachant sans doute à quel point son père adoptif était obsédé par les femmes et le sexe, comprit que son épouse lui avait plu et alla immédiatement le voir pour lui demander si ses soupçons reflétaient la réalité, et la lui « proposer » s’il la voulait. Sur le coup embarrassé, le prophète lui répondit: « Garde pour toi ton épouse et crains Allah. ».  Mais son dieu magique vint, comme à son habitude, à son secours en lui « révélant » des versets l’incitant à ne pas avoir peur de la réaction des gens et à se marier avec Zayneb, sous prétexte que ce mariage permettrait aux musulmans de savoir que désormais l’adoption n’était plus légale en Islam…

Il va sans dire que ça, c’était la version « officielle » qui ne peut convaincre que les crédules. Mais en réalit, Mohamed avait certainement inventé cette mascarade afin de pouvoir satisfaire ses pulsions sexuelles et se marier avec cette femme qui l’avait tant séduit. Deux raison principales soutiennent cette opinion:

Premièrement, le fait que le coran a oublié de nous dire pour quelle raison il fallait interdire une pratique aussi noble que l’adoption. Il a plutôt parachuté cela en comptant, à priori, sur l’esprit crédule et la naïveté d’une bonne partie des habitants de l’Arabie de l’époque, et surtout sur la peur qu’ils éprouvaient tous vis-à-vis de l’armée de Mohamed, une peur qui les empêchaient à ce moment-là de l’histoire de l’islam (la période médinoise) de contrarier le prophète et de s’opposer à ses prétendues lois divines.

Deuxièmement, le fait que c’était la première fois où le prétendu Dieu de l’islam adopte une telle stratégie indirecte pour interdire quelque chose (au lieu de dire que l’adoption était désormais interdite, il demande au prophète de se marier avec la femme de son fils adoptif pour faire savoir aux autres cette nouvelle loi… une approche, tirée par les cheveux et clairement pas innocente).

Voici le verset à travers lequel, cette loi a été légiférée:

 » Quand tu disais à celui  (Zayd) qu’Allah avait comblé de bienfait, tout comme toi-même l’avais comblé: « Garde pour toi ton épouse et crains Allah », et tu cachais en ton âme ce qu’Allah allait rendre public. Tu craignais les gens, et c’est Allah qui est plus digne de ta crainte. Puis quand Zayd en eut fini avec elle, Nous te la fîmes épouser, afin qu’il n’y ait aucun empêchement pour les croyants d’épouser les femmes de leurs fils adoptifs, quand ceux-ci en finissent avec elles. Le commandement d’Allah doit être exécuté.  » (Coran 33 :37)

« وَإِذْ تَقُولُ لِلَّذِي أَنْعَمَ اللَّهُ عَلَيْهِ وَأَنْعَمْتَ عَلَيْهِ أَمْسِكْ عَلَيْكَ زَوْجَكَ وَاتَّقِ اللَّهَ وَتُخْفِي فِي نَفْسِكَ مَا اللَّهُ مُبْدِيهِ وَتَخْشَى النَّاسَ وَاللَّهُ أَحَقُّ أَن تَخْشَاهُ فَلَمَّا قَضَى زَيْدٌ مِّنْهَا وَطَرًا زَوَّجْنَاكَهَا لِكَيْ لا يَكُونَ عَلَى الْمُؤْمِنِينَ حَرَجٌ فِي أَزْوَاجِ أَدْعِيَائِهِمْ إِذَا قَضَوْا مِنْهُنَّ وَطَرًا وَكَانَ أَمْرُ اللَّهِ مَفْعُولا » (سورة الأحزاب الاية 37)

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